Pour comprendre l'histoire de Prune, il nous faut déjà connaître celle de Nami Yoshida. Obsédée par le surnaturel, cette jeune japonaise arriva à Whae Wacky à l'aube de ses 21 ans, une valise à la main et le cœur plein de grands espoirs. Elle entendue pour la première fois parler de cette ville pour le moins énigmatique sur le net, via un forum de passionnés. Une petite ville, des phénomènes inexpliqués, c'est tout ce qu'il lui fallut pour faire ses valises et prendre le large. Elle prenait un risque en quittant son Japon natal, dépensant toutes ses économies par la même, elle le savait. Peut-être n'y aurait-il rien d'autre dans cette ville que la plage et un petit millier d'habitants, peut-être était-ce encore une histoire inventée de toutes pièces par un internaute dans l'espoir de gagner quelques cliques sur un sujet. Elle en avait vu d'autres et cela n'aurait pas été la première déception de sa liste.

Les portes qui claquent, les étranges boules de poils qui traçaient devant les piétons. Tout était vrai, à sa plus grande surprise. Elle l'avait trouvé. Le surnaturel hantait cette petite ville de Nouvelle-Zélande et tout le monde semblait s'en moquer. Pire, semblait l'ignorer. Tout le monde, mais pas Nami. Et elle savait exactement ce qu'elle souhaitait faire de cette découverte. La jeune femme avait de grands projets et il lui manquait simplement un élément pour les réaliser.

Seule petite boule de poil blanchâtre parmi ses frères et sœurs au pelage sablé, ce fut sur ce chiot encore son nom que la japonaise jeta son dévolu, une fois passée la porte d'une animalerie de quartier. Un petit Shiba Inu de quelques moins à peine. Ce fut lui, mais cela aurait pu être n'importe quel autre. Elle ne l'avait choisi ni pour sa couleur particulière, ni pour son caractère. En fait, elle ne l'avait même pas choisi du tout. Nami n'avait pas pour projet d'aimer et de s'occuper de la bestiole. Elle l'appellerait Prune.

Malgré le peu d'amour que l'humaine pouvait lui démontrer, la chienne s'attacha rapidement à sa nouvelle maîtresse. Les attentions qu'elle recevait étaient rares. Elle ne l'en aimait pas moins. Quelques fois elle aurait le droit à une friandise, quelque rares fois elle aurait une balle à aller rattraper. La plupart du temps, elle suivrait frénétiquement Nami dans chacun de ses mouvements sans quand cette dernière ne lui prête grande attention. Non, parce qu'elle se moquait du chien dans sa forme actuelle. Elle attendrait qu'il grandisse et elle le sacrifierait. Elle n'avait pas besoin d'un chiot, elle ne voulait pas d'un chiot. Pour Nami, Prune était juste un chien. Pour Prune, Nami était sa seule famille, son monde.

L'animal passa un anniversaire sous sa forme de chien, le temps d'atteindre sa taille adulte. Puis Nami commença à creuser. Quand elle fut déposée dans le large trou que sa maîtresse avait préparé en forêt, Prune ne broncha pas, attendant la langue pendante de recevoir une quelconque attention. La terre la recouvrit petit à petit jusqu'à ce que ne reste plus que sa tête dépassant du sentier. Son regard restait toujours aussi brillant. Elle ne savait pas ce qui l'attendait. Bien sûr ; c'était un chien, elle n'avait pas l'esprit pour comprendre. Et elle suivit simplement Nami du regard alors que celle-ci commença à déposer de la nourriture en cercle autour de sa tête. De la nourriture qu'elle savait parfaitement que la chienne ne pourrait jamais atteindre. C'était le but. C'était le châtiment ultime. A peine une caresse vide de sens, puis elle partit. Prune se retrouva seule parmi les arbres. Il lui fallut un jour pour que la joie dans son regard ne disparaisse. Pour que la faim ne grandisse. Pour que la soif ne commence à se faire ressentir. Nami revenait deux fois par jour, récitait une incantation, un prière et repartait. Chaque fois qu'elle entendait les pas approcher, les oreilles de la chienne se levaient dans un vain espoir que sa maîtresse soit, finalement, venue la sauver, tel la présence presque divine que Prune voyait en elle. Cela n'arriva pas et il fallut un peu plus de trois jours à la bête pour mourir.

Le rituel continua. On lui coupa la tête, la pausa sur un stick. Et voilà qu'elle renaissait, Prune, le chien, l'inugami. Une créature presque fantomatique, intelligente, mais dévouée, puissante, mais soumise. L'amour que Prune avait toujours porté à sa maîtresse ne disparut jamais. Il ne le put tout simplement pas. Un sourire satisfait vint recouvrir le visage de Nami à la vue de cette apparition. Elle avait enfin ce qu'elle souhaitait, son propre inugami, sa propre créature de légende, à qui elle pourrait susurrer ses désirs. Et Prune, elle le savait, se feraient un plaisir de tous les exaucer, les uns après les autres. Pendant plusieurs mois, ce fut son seul et unique rôle auprès de sa maîtresse. Nami voulait la richesse, alors elle cambriola une bijouterie. Nami voulait ce rôle dans ce spot de publicité local, alors elle griffa au visage les deux autres prétendantes. Nami voulait trouver l'amour... et ça, Prune ne pouvait le lui offrir.

Plus elle en demandait, plus Nami en voulait. Mais ni la force, ni la vitesse ne pouvait permettre à l'entité d'exaucer un tel vœu. Elle n'avait pas le pouvoir d'influer sur les sentiments et devoir refuser ce souhait à sa maîtresse déchira le cœur de la chienne. Elle vit la colère grandir dans les yeux de la japonaise. Elle la vit attraper brièvement un paquet d'allumettes et elle la suivit jusqu'à la forêt vers laquelle Nami traça sans un mot. Prune ne comprit qu'au dernier moment ce que la jeune humaine comptait faire. Les restes de son corps de chien s'affichaient devant elle. Le déclic se fit dans l'esprit de l'inugami. Elle voulait brûler les restes, faire disparaître l'esprit. Non, impossible. Sa maîtresse ne pouvait pas la détester au point de vouloir la tuer. Prune ne pouvait le croire, ne pouvait le concevoir. Elle aurait eu les capacités physiques de le faire elle en aurait sûrement pleuré. Un pas vers le corps et la chienne attrapa Nami par la jambe, enfonçant ses dents dans la chair. Le clic d'une allumette et elle sut que cela ne suffirait pas à l'arrêter. Alors, dans un de ces rares moments de conscience personnelle, elle fit la seule chose nécessaire à a préservation. L'allumette s'écrasa contre le sol.

Le corps de la japonaise était désormais sien. Elle avait écrasé l'âme de sa maîtresse pour sa préservation personnelle. Elle n'aurait jamais pensé pouvoir le faire et sûrement s'en voudrait-elle à jamais. Prune prit l'appartement de Nami ainsi que son nom de famille de famille. Elle fut mise face à une indépendance toute nouvelle qu'on aura pu imaginer bénite, mais qui s'avéra être, pour l'inumagi, une véritable malédiction. Prune avait été conditionnée pour servir un maître, créée pour servir un maître. Et si, pour l'instant, elle survit seule, le manque commence à se faire sentir. Aujourd'hui, elle essaye, au mieux, de se trouver un nouveau maître parmi les âmes désespérées. Un maître qu'elle pourra suivre jusqu'à la mort et dont elle ne craindra pas qu'il se retourne contre elle.

Prune... Quelle histoire macabre pour une jolie fil... chienne toute choue ! (Non vraiment, l'idée d'ensevelir le chien, de lui couper la tête... C'est tellement horrible XD)
Personnage original qui promet des situations vraiment drôles en RP, je suivrai ça  
Seul bémol : je pense qu'il faudrait que tu choisisses, dans les pouvoirs de l'inugami entre le passe muraille et la lévitation. Simplement pour équilibre les choses, ça fait un peu beaucoup en plus de la force et vitesses décuplées, métamorphose... Mais à part ça tout roule, je te valide donc, minette !

Bravo, te voici validé(e) !


Tu rejoins les Little Chili Peppers : Parce que oui, il existe aussi des créatures très très moches à l’extérieur et très très belles à l’intérieur (non, je ne parle pas de tonton Franck !), qui n’aiment pas particulièrement tuer, décapiter, démembrer (...) mais souhaitent juste vivre leur vie comme elles le peuvent.
Tu pourras t'amuser tout plein avec tes copains piments dans la section qui vous est réservée.