Notre histoire commence en Corée du Sud, au sud de Kwanju, l'appartement 213, la baraque aux éclats de rire.

L'air baignant d'un 33 tour swinguant de Duke Ellington, Papa et Maman Ō dansent, le sourire aux lèvres, les pieds butant contre la moquette. Frangine Ō assise sur le dossier d'un fauteuil applaudit à tout rompre, le corps secoué par des rires moqueurs. La tignasse ébouriffée, le visage encore endormis, c'est ce moment là que choisit Yoite pour faire son apparition. « Vous avez vu l'heure qu'il est ? » grommelle t-il en se frottant les yeux. Il est en effet tout exactement 4:38, aka l'heure de danser pour le reste de la famille Ō. Le jeune homme ajoute qu'étant en pleine période d'examen, un peu de sommeil n'était pas à refuser. Frangine Ō gonfle ses joues, la moue boudeuse, « tu travailles toujours » aurait-elle dit, si Maman Ō ne l'avait pas devancée. « Chériiiii ? C'est vraiment ton enfant ? Hahaha, c'est impossible, il est bien trop ronchon ! Hahahah ! » Le jeune garçon soupire et s'en va se verser un chocolat, tandis que Papa et Maman Ō débattent sur les humeurs libertines de cette dernière. Quoique si l'on se penche du côté de Papa Ō... C'est aussi cela, le Gang Seng. Du plus modéré jusqu'à l'esclave même de ses pulsions de plaisirs et de joie. Inutile de préciser de quel côté de la balance se tenait Yoite ce moment là, et inversement de quel côté dérivaient ses parents. Il repart se coucher, le silence lourd de questions noyées parmi les éclats de rires perçant, déchirant. Pourquoi ?

De son côté, chez Papa Ō, les choses ne s'arrangent pas tellement. Il rit, il rit, il rit jusqu'à être complètement ivre de plaisir. Littéralement même, l'alcool le fait rire, tellement rire qu'il en est devenu son meilleur ami. Il rit de tout, il rit de rien, il se dit l'homme le plus heureux de la Corée. Maman Ō, elle, devient de plus en plus comme lui. C'est qu'elle voudrait pas qu'il s'éloigne d'elle. Elle dit que Papa Ō est un modèle, l'apothéose du Gang Seng. Frangine Ō, elle, dit qu'il a quand même un peu perdu la boule, mais qu'il est un Lion des Neiges des plus honorables, Papa, l'gars qui a tout fait bien. Tout le monde est heureux dans ce petit appart' 213, tout le monde rit à s'en briser les côtes. Tout le monde sauf Yoite. Lui, il est juste content. « Gare à toi ! Tu deviendras un pleureur, un Gang Seng déchu si tu ne rit pas un peu plus ! » Ils ont beau sourire, ce qu'ils appellent Gang Seng déchu les hante. Nous ne trouverons aucune trace, aucune histoire de Lion des Neiges déchus quelque part, v'voyez, c'est le Croque-Mitaine de ces créatures. La honte, la peur, le déshonneur. Personne n'en parle vraiment, personne ne l'a vu, il n'existe pas, mais tout le monde le craint. Mieux vaut mieux en rire qu'en pleurer, l'expression typique que les Lions des Neiges prennent au mot. Comprenez bien, pour incarner un Gang Seng accomplis, les sentiments négatifs sont bannis. Mais Yoite, ça lui arrive quand même de perdre le sourire, ça lui fait peur, il comprend pas trop. Mais ce qu'il comprend encore moins, c'est pourquoi il trouve que Papa Ō, la fierté de sa race, est à ses yeux, complètement cinglé.

C'est le moment de l'histoire où vous le savez, que quelque chose doit mal aller. Et vous n'avez pas si tort, quelque chose va mal aller. Assurément. Laissez moi vous raconter quoi. Il se fait tard, le soleil tombe et la nuit s'étire dans le ciel. Notre Yoite a changé, il sourit plus, ou du moins il s'y efforce, il s'y force. Il a compris que le plus important est de faire bonne figure, il ne comprend tout, pas grand chose même, mais ça il l'a bien pigé. V'savez, l'petiot, en lui même il est un peu triste quand même, il ne sait pas pourquoi sa joie n'est pas la même que celle de Papa Ō. Il s'sent un peu seul, un peu seul et très incompris. Mais ça, ça pourrait réveiller le Gang Seng déchu, l'affreux coté obscur niché juste dans son cœur. Alors il suffit de rire un peu, et puis ça passe. Il pousse la porte du 213 en riant justement, pour faire plaisir à Papa Ō. Alors il dirait, « ça c'est mon fils », en relevant la tête et gonflant sa poitrine. Ça, il a besoin de l'entendre. Tout se passe comme calculé, puis une bouteille vole, elle traverse 213 de la cuisine jusqu'au salon, jusqu'à la figure de Yoite.
Sang, alcool et larmes se mélangent dans la chair de Yoite. Tout le monde accoure, il s'effondre. Personne ne comprendra comment les choses en sont arrivées là, sauf Frangine Ō. Elle avait tout vu, elle l'avait vu. Mais, terrorisée, se garde bien de dénoncer le...

Tout comme « l'accident », le bilan avait été brutal, Yoite a perdu la vue. Pour les Ō, il en revient de même que d'annoncer que Fiston Ō est mort. Comment pourrait-il être heureux après ça ? Il est fichu. Il eut tout de même Papa Ō pour lui faire une claque dans le dos, « Au moins on pourra plus t'accuser de mater la voisine d'en face » C'était bien tenté.
Au final, tout le monde est rentré chez lui en riant des blagues de Papa Ō raillant la nouvelle condition d'infirme de Yoite. Tout le monde sauf le concerné me direz vous, bien évidemment. Le jeune homme qui n'a plus que sa tête pour penser, s'y adonne à cœur perdu. Il doit partir. Quand ? Tout de suite. Où ? Sans doute quelque part. Pourquoi ? S'il reste ici, il finira fou à lier. Où ? Quelque part, quelque part... là où il serait en paix. Dans une tranquillité nouvelle lui offrant l'opportunité de trouver qui il est, réellement. Quelque part où il peut espérer guérir...

Whae Whacky. Et bien, comment a-t-il fait, pour se retrouver perdu dans une petite bourgade de Nouvelle-Zélande ? Yoite, devenu Béranger, veut être Mr Tout-Le-Monde parmi les plus différents. Du temps où il pouvait voir, où il cherchait dans tous les recoins son identité, il était tombé sur des histoires à propos de cette ville. Dieu sait comment cette information est resté dans sa mémoire, ni quel cheminement de pensée à pu le convaincre à s'installer ici, mais le voilà. Il semble aller bien, il a reprit l'école d'ailleurs, du haut de ses 25 ans, il incarne un jeune étudiant d'environ 17. Ne lui en déplaise, la jeunesse éternelle lui sied à merveille. Son caractère a changé également, mais ça, vous le savez déjà.

Tu peux maintenant entrer dans la cours des grands. Mais, avant de te lancer dans l'aventure, penses à lire les sujets administratifs. Il te faudra ensuite recenser ton avatar et créer tes Hall of Fame, Fiche de RPS & Relations (c'est d'ailleurs dans ces dernières que tu pourras demander tes premiers RPs). Si jamais tu as des questions, n'hésites surtout pas à contacter le Staff, nous sommes là pour ça !
Penses également à remplir ton profil, à promouvoir le forum & à jeter un œil aux évènements en cours !
De plus, penses à consulter la liste des métiers disponibles, si ce n'est pas déjà fait, pour pouvoir investir un peu plus ton personnage dans cette petite ville qui n'attend que toi. <3
Enfin, si jamais quelque chose te semble bizarre, si tu as une idée ou une critique pour améliorer le forum, viens donc nous en faire part dans le bureau des réclamations.



PS : +20 pièces bonus parce que tu es le 4^e membre validé !